jeudi 5 février 2015

NOS HEROS NOIRS NE SONT PAS DES DIABLES

CES HÉROS NOIRS DIABOLISÉS DANS L’HISTOIRE

Samory Touré, Béhanzin, Akhénaton. Si beaucoup de personnages de l’histoire noire sont aujourd’hui reconnus comme des héros, il n’en a pas toujours été ainsi.
Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr
Samory Touré (1830-1900) est l’un des résistants à la colonisation européenne de l’Afrique les plus connus. A l’origine un simple chef militaire, il allait conquérir les territoires de ses voisins pour former l’empire malinké de Wassoulou qui se répartissait sur une partie du Mali, de la Guinée-Conakry, de la Côte d’Ivoire et de la Sierra Leone. Il allait ensuite affronter l’armée française contre qui il allait s’incliner après avoir fourni une farouche résistance. Il fut exilé au Gabon où il mourut.
Samory Touré
Samory Touré
Béhanzin (1845-1906), roi de Dahomey (sud de l’actuel Bénin) entre 1890 et 1894, refusa lui aussi la colonisation française mais s’inclina après deux guerres avant d’être déporté en Martinique puis en Algérie.
Béhanzin
Béhanzin
Akhénaton, pharaon d’Egypte au 14ème siècle avant notre ère fut le premier promoteur du monothéisme connu de l’histoire, remplaçant le culte de plusieurs divinités du panthéon égyptien par celui de l’Aton, avant que le premier ne soit rétabli après sa mort.
Akhénaton
Akhénaton
Aujourd’hui, ces trois personnages sont célébrés comme trois des plus grands rois noirs de l’histoire, autant dans la littérature spécialisée que dans la culture populaire. Ils ont par exemple été représentés dans la série de posters représentant les grands rois d’Afrique de la marque Anheuer-Busch:










Chanson d’hommage à Samory par le chanteur mauritanien Daby Touré
Toutefois, de leur vivant, ces rois se sont faits de nombreux ennemis parmi leurs contemporains noirs. Par exemple, Samory Touré avait commis des guerres de conquêtes contre des états voisins souvent bien moins puissants, massacrant notamment des civils refusant de se convertir à l’Islam. Béhanzin, lui aussi, pratiquait des razzias contre des civils notamment pour les soumettre à des sacrifices humains. De la même manière, Akhénaton a ordonné une expédition punitive contre des populations de l’Akayta dans l’actuel Soudan et a été jugé par ses contemporains comme responsable des épidémies en vigueur durant son règne suscitant chez eux un sentiment de haine. Les Français pour Béhanzin et Samory, comme les adorateurs du dieu Amon en Egypte qui reprirent le pouvoir peu après la mort d’Akhénaton justifièrent leur prise du pouvoir en diabolisant leurs prédécesseurs. S’ils les conquéraient, ce n’était pour les délivrer la tyrannie de leurs prédécesseurs. Pour cela, ils jouèrent sur l’image négative qu’avaient ces rois chez certaines populations. Puis par le biais de manuels coloniaux et de textes royaux, ils devinrent des monstres, des indésirables. Le nom d’Akhénaton fut banni de l’histoire officielle et son personnage diabolisé ; Béhanzin et Samory furent considérés comme des despotes sanguinaires, même par les membres de leurs propres ethnies. Ainsi, pour l’ethnologue fon Maximilien Quenum (1936), Béhanzin était un « roi dont l’orgueil n’avait d’égal que la cruauté ».
Lors des indépendances et pour la réhabilitation des Noirs dans les sociétés occidentales, on a recherché des modèles de résistance contre l’Europe, de création et d’intelligence chez les Noirs du passé. Par le biais de leurs descendants, la famille Béhanzin du Dahomey et la famille Touré de Guinée, Béhanzin et Samory furent réhabilités, comme le fut Akhénaton par le biais de scientifiques européens. Béhanzin, Samory et Akhénaton devinrent des héros de l’histoire de l’Afrique qui allaient aider les Noirs à bâtir un avenir aussi brillant et courageux que celui de leurs ancêtres.
Qu’en penser? Samory, Akhénaton et Béhanzin ont tué et affronté d’autres Noirs et étaient loin d’être des hommes parfaits. Mais personne ne l’est. Les héros ou les grands hommes de chaque culture comportent des points négatifs. Michel-Ange, considéré comme un être quasi-divin dans la capitale du monde catholique (et homophobe) n’en étant pas un moins un homosexuel notoire ayant représenté des scènes de fist-fucking sur les murs de la Chapelle Sixtine (rassurez vous, on va vous épargner les images) ; le rappelle-t-on à chacune de ses mentions? Nope. Léonard de Vinci était homosexuel et pédophile. Le rappelle-t-on à chacune de ses mentions? Négatif. Louis XIV a fait massacrer les deux-tiers de la population de l’anciennement paisible région de Franche-Comté. Les Français le considèrent-ils comme un criminel de guerre ou comme une fierté nationale? Un indice:
Un indice
Un indice
Ces crimes ou péchés ne sont pas niés et ne peuvent pas l’être , notamment en hommage à leurs victimes. ils ne sont simplement pas évoqués à la vue du grand public. Des héros culturels nationaux ont besoin d’être créés afin de former une identité nationale ou communautaire et des repères à un peuple ou à une communauté pour son avenir. Ce processus d’apprentissage, de prise de conscience de cette identité communautaire ou nationale doit se faire en plusieurs étapes. On doit d’abord enseigner ce en quoi ces héros ont mérité d’en être par rapport à notre cause. Béhanzin et Samory ont lutté pour ne pas laisser l’Afrique à des envahisseurs étrangers. Akhénaton a innové dans le discours théologique et est de ce fait un apport des Noirs à la pensée théologique universelle.
Il va de soi qu’on ne doit pas chercher à occulter les crimes de ces personnages au public. Agir ainsi reviendrait à entraîner un boxeur en lui apprenant à donner des coups mais pas à en éviter ou à en encaisser.  Mais on doit apprendre à donner des coups avant d’apprendre à en encaisser pour inculquer la primauté de la confiance en soi sur le doute.

samedi 24 janvier 2015

14 PAYS AFRICAINS TOUJOURS CONTRAINTS PAR LA FRANCE À PAYER L’IMPÔT COLONIAL

14 PAYS AFRICAINS TOUJOURS CONTRAINTS PAR LA FRANCE À PAYER L’IMPÔT COLONIAL

Le saviez-vous ? 14 pays africains contraints par la France à payer l’impôt colonial pour les “avantages” de l’esclavage et de la colonisation.

Le saviez-vous? Aujourd’hui encore, beaucoup de pays africains continuent de payer un impôt colonial en France, et ce malgré l’indépendance !
Lorsque Sékou Touré de Guinée décida en 1958 de sortir de l’empire colonial français, et opta alors pour l’indépendance du pays, l’élite coloniale française à Paris était s’est indignée, et dans un acte de fureur historique, demanda à son administration alors en place en Guinée de détruire, dans tout le pays, ce qui représentait, à leur yeux, les avantages de la colonisation française.
Trois mille Français quittèrent le pays, en prenant tous leurs biens et détruisant tout ce qui ne pouvait être déplacé: les écoles, les crèches, les bâtiments de l’administration publique furent détruits, les voitures, les livres, les médicaments, les instruments de l’institut de recherche, les tracteurs ont été écrasés et sabotés; les chevaux, les vaches dans les fermes ont été tués, et les nourritures entreposées furent brûlées ou empoisonnée.
Le but de cet acte scandaleux était bien évidemment, d’envoyer un message clair à tous les autres colonies sur les conséquences du rejet de la France.
Le fait est que peu à peu, la peur s’empara des Élites Africaines, et après ces événements aucun autre pays ne trouva jamais le courage de suivre l’exemple de Sékou Touré, dont le slogan était “Nous préférons la liberté dans la pauvreté à l’opulence dans l’esclavage”.
Pour les pays nouvellement indépendant il fallut trouver des compromis avec la France. Sylvanus Olympio, le premier président de la République du Togo, un petit pays d’ Afrique de l’Ouest, trouva une solution susceptible de calmer les Français :
Ne voulant pas continuer à subir une domination française, il refusa de signer le pacte colonisation proposé par De Gaule, mais accepta en contrepartie de payer une dette annuelle à la France pour les soi-disant avantages obtenus lors de la colonisation française.
Ce furent les seules conditions de la France pour ne pas détruire le pays avant de partir. Toutefois, le montant estimé par la France était si grand que le remboursement de la soi-disant « dette coloniale » était proche de 40 % du budget du pays en 1963.
Dès lors, la situation financière du Togo tout juste indépendant fut très instable, et afin de se sortir de cette situation, Olympio décida de sortir du système monétaire mis en place par la France coloniale le FCFA ( franc des colonies françaises d’Afrique ), et créa la monnaie du pays.
Le 13 Janvier 1963, trois jours après , qu’il ai commencé à imprimer les nouveaux billets, une escouade de soldats (soutenus par la France) s’empara et tua le premier président élu de l’Afrique indépendante : Olympio fut exécuté par un ex Légionnaire français, le sergent de l’armée Etienne Gnassingbé qui, au passage, reçu à ce moment une prime de 612 dollars de l’ambassade française locale pour le succès de sa mission.
Le rêve de Olympio était de construire un pays indépendant et autonome. Mais l’idée ne correspondait pas aux volontés françaises.
Le 30 Juin 1962, Modiba Keita, le premier président de la République du Mali , décida également de se retirer du système monétaire FCFA ( imposé à 12 pays africains nouvellement indépendants ).
En effet, pour le président malien, qui se penchait plus vers une économie socialiste, il était clair que la colonisation qui perdurait avec ce pacte avec la France, devenait un piège, un fardeau pour le développement du pays.
Le 19 Novembre 1968, comme, Olympio, Keita sera victime d’ un coup d’état menée par un autre ex légionnaire français des Affaires étrangères, le lieutenant Moussa Traoré.
De fait, durant cette période turbulente où l’Afrique combattait à se libérer du joug de la colonisation européenne, la France usera à nombreuse reprises de mercenaire anciennement affiliés à la légion étrangère pour réaliser des opérations coup de poings contre les présidents nouvellement élus :
  • Au 1er Janvier 1966, Jean- Bedel Bokassa, ex légionnaire français, portait un coup d’état contre David Dacko, le premier président de la République centrafricaine.
  • Le 3 Janvier 1966, Maurice Yaméogo, le premier président de la République de Haute-Volta,  aujourd’hui appelé Burkina Faso, a été victime d’un coup porté par Aboubacar Sangoulé Lamizana, un ex légionnaire français qui a combattu avec les troupes françaises en Indonésie et en Algérie contre ces pays l’indépendance
  • Le 26 Octobre 1972 Mathieu Kérékou qui était un garde de sécurité au président Hubert Maga, le premier président de la République du Bénin, a porté un coup d’état contre le président, après avoir fréquenté les écoles militaires françaises de 1968 à 1970.
En fait , au cours des 50 dernières années, un total de 67 coups état qui se sont passés dans 26 pays en Afrique, 16 de ces pays sont des ex- colonies françaises, ce qui signifie que 61 % des coups d’états en Afrique ont été initiés dans d’anciennes colonies françaises.

Nombre de Coups en Afrique par pays

Ex colonies françaises

Autres pays africains

Pays
Nombre de coup d’état
Pays
Nombre de coup d’état
Togo
1
Egypte
1
Tunisia
1
Libye
1
Cote d’Ivoire
1
Equatorial Guinea
1
Madagascar
1
Guinea Bissau
2
Rwanda
1
Liberia
2
Algeria
2
Nigeria
3
Congo – RDC
2
Ethiopia
3
Mali
2
Ouganda
4
Guinea Conakry
2
Soudan
5
sous-TOTAL 1
13


Congo
3


Tchad
3


Burundi
4


Central Africa
4


Niger
4


Mauritania
4


Burkina Faso
5


Comores
5


sous-TOTAL 2
32


TOTAL (1 + 2)
45
TOTAL
22

Comme ces chiffres le démontrent, la France est tout à fait désespérée, mais active à conserver une forte emprise sur ses colonies peu importe comment, peu importe le prix.
En Mars 2008, l’ancien président français Jacques Chirac a déclaré:
«Sans l’Afrique, la France va glisser vers le bas dans le rang de troisième puissance [ du monde ] “
Le prédécesseur de Jacques Chirac François Mitterrand déjà prophétisé en 1957 que : «Sans l’Afrique, la France n’aura pas d’ histoire au 21e siècle”
En ce moment même où j’écris cet article , 14 pays africains sont obligés par la France , à travers le pacte colonial , de mettre 85% de leurs réserves à la banque centrale de France sous le contrôle du ministère des finances français. Jusqu’à maintenant , en 2014, le Togo et environ 13 autres pays africains doivent encore payer la dette coloniale en France . Les dirigeants africains qui refusent sont tués ou victimes de coup d’état . Ceux qui obéissent sont soutenus et récompensés par la France grâce à style de vie somptueux, tandis que leurs populations endurent la misère et le désespoir.
Un tel système maléfique, est dénoncé par l’Union européenne, mais la France n’est pas prête à se passer de ce système colonial qui lui offre une trésorerie d’environ 500 milliards de dollars en provenance de l’Afrique, et ce par année.
Nous accusons souvent les dirigeants africains de corruption et de servir les intérêts des nations occidentales, mais il y a une explication claire de ce comportement . Ils se comportent ainsi parce qu’ils ont peur d’être tués ou d’être la victime d’un coup d’état. Ils veulent s’allier à une nation puissante pour se sauvegarder en cas d’agression ou de difficultés. Mais, contrairement à une protection amicale, la protection de l’Ouest est souvent offert en échange du renoncement à servir leur propre peuple ou les intérêts des nations.
Les dirigeants africains travailleraient dans l’intérêt de leur peuple s’ils n’étaient pas constamment harcelés et intimidés par les pays coloniaux.
En 1958 , effrayé des conséquences de son choix d’indépendance face à la France , Léopold Sédar Senghor a déclaré: « Le choix du peuple sénégalais, c’est l’indépendance, ils veulent qu’elle ait lieu seulement dans l’amitié avec la France , pas en litige. “
Dès lors la France a accepté qu’une « indépendance sur le papier” pour ses colonies , mais a signé en parallèle des ” accords de coopération “, précisant la nature de leurs relations avec la France, en particulier les attaches envers la monnaie ( le Franc ), le système éducatif français, les ententes militaires et les préférences commerciales.
Voici les 11 principales composantes de la poursuite du pacte de colonisation depuis les années 1950 :

1 . La dette coloniale pour les avantages de la France colonisation

Les pays nouvellement «indépendants» doivent payer pour l’infrastructure construite par la France dans le pays pendant la colonisation.
Je dois encore trouver les détails sur les montants, l’évaluation des avantages coloniaux et les conditions de paiement imposées aux pays africains, mais nous y travaillons ( nous aider avec des informations ).

2 . Confiscation automatique des réserves nationales

Les pays africains doivent déposer leurs réserves monétaires nationales en France à la banque centrale.
La France a tenu des réserves nationales de quatorze pays africains depuis 1961 : Bénin, Burkina Faso, Guinée- Bissau, Côte-d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Congo -Brazzaville, la Guinée équatoriale et le Gabon.
La politique monétaire régissant un tel regroupement diversifié de pays est simple car il est, géré par le Trésor français , sans en référer aux autorités fiscales centrales comme l’UEMOA ou de la CEMAC. Selon les termes de l’accord qui a été mis en place par la banque centrale du CFA, chaque Banque centrale de chaque pays africain est obligée de garder au moins 65 % de ses réserves de change dans un « compte d’opérations » tenu au Trésor français, ainsi qu’un autre 20 % pour couvrir les passifs financiers.
Les banques centrales CFA imposent aussi un plafond sur le crédit accordé à chaque pays membre à l’équivalent de 20 % des recettes publiques de ce pays sur l’année précédente. Même si la BEAC et la BCEAO ont une facilité de découvert auprès du Trésor français, les traites sur les facilités de découvert sont sous réserve du consentement du Trésor français. Le dernier mot est celui de la Trésorerie française qui a investi les réserves étrangères des pays africains en son propre nom à la Bourse de Paris.
En bref , plus de 80% des réserves de change de ces pays africains sont déposées dans les « comptes d’opérations » contrôlés par le Trésor français . Les deux banques CFA sont africaines de nom, mais n’ont pas de politiques monétaires propres. Les pays eux-mêmes ne savent pas, ne sont pas informés, à hauteur de combien la réserve de change détenues par le Trésor français leur appartient en tant que groupe ou individuellement.
Les gains de l’investissement de ces fonds du Trésor français sont censés être ajouté à la réserve de change, mais il n’y a pas de comptabilité transmise aux banques ou aux pays, ni les détails de ces modifications. « Seul un groupe restreint de hauts fonctionnaires du Trésor français connaissent les montants figurant dans les « comptes d’opérations » où ces fonds sont investis ; si il y a un bénéfice sur ces investissements ; ils ont interdiction de divulguer ces informations aux banques CFA ou aux banques centrales des états africains. ” écrit le Dr Gary K. Busch
Il est estimé que la France gère près de 500 milliards d’argent africain dans sa trésorerie, et ne fait rien pour mettre un peu de lumière sur ce côté sombre de l’ancien empire.
La finalité reste : Les pays africains n’ont pas accès à cet argent.
La France leur permet d’accéder à seulement 15 % de leur argent par an. S’ils ont besoin de plus, les pays africains doivent emprunter, à des taux commerciaux, sur les 65% de leur argents détenu au Trésor français.
Pour rendre les choses plus tragiques , la France impose un plafond sur le montant de l’argent que les pays peuvent emprunter à la réserve . Le plafond est fixé à 20 % de leurs recettes publiques de l’année précédente. Si les pays ont besoin d’emprunter plus de 20% de leur propre argent, la France a un droit de veto.
L’ancien président français Jacques Chirac a récemment parlé de l’argent des pays africains dans les banques en France. Voici une vidéo qui parle du système d’exploitation français. Voici une courte transcription de l’extrait : “Nous devons être honnêtes et reconnaître qu’une grande partie de l’argent dans nos banques viennent précisément de l’exploitation du continent africain”.

3 . Droit de priorité sur toute ressource brute ou naturel découvert dans le pays

La France a la priorité en matière d’achats de toutes les ressources naturelles de la terre de ses ex- colonies. C’est seulement un refus de celle-ci que les pays africains sont autorisés à chercher d’autres partenaires.

4 . Priorité aux intérêts et aux entreprises françaises dans les marchés publics et constructions publiques

Dans l’attribution des marchés publics , les entreprises françaises doivent être considérées en premier lieu, et seulement après les marché étrangers sont considérés. Le fait que les pays africains pourraient obtenir une meilleure offres financière ailleurs n’est pas prit en compte.
En conséquence, dans la plupart des ex- colonies françaises, toutes les plus grosses compagnies et acteurs économiques sont dans la main des expatriés français. En Côte d’Ivoire, par exemple, les entreprises françaises possèdent et contrôlent tous les grands services publics – eau, électricité, téléphone, transports, ports et les grandes banques. Idem dans le commerce, la construction et l’agriculture.
En fin de compte, comme je l’ai écrit dans un précédent article, les Africains vivent maintenant sur un continent possédé par les Européens !

5 . Droit exclusif de fournir des équipements militaires et de former les officiers militaires des pays

Grâce à un système sophistiqué de bourses, de subventions, et les « accords de défense » attachés au pacte colonial, les africains doivent envoyer leurs officiers supérieurs de formation en France ou dans des infrastructures militaires françaises.
La situation sur le continent est telle que la France a formé et nourris des centaines, voire des milliers de traîtres. Ils sont en sommeil tant qu’ils ne sont pas nécessaires, et activés en cas de besoin pour un coup d’état ou à d’autres fins !

6 . Droit pour la France de pré-déployer des troupes et intervenir militairement dans le pays pour défendre ses intérêts

Sous la dénomination « Accords de défense » attachés au pacte colonial. La France a le droit d’intervenir militairement dans les pays africains, et aussi de stationner des troupes en permanence dans des bases et installations militaires, entièrement géré par les Français.

Les bases militaires françaises en Afrique



Lorsque le président Laurent Gbagbo de Côte d’Ivoire a tenté de mettre fin à l’exploitation française du pays, la France a organisé un coup d’état. Durant le long processus pour chasser Gbagbo du pouvoir, les tanks français, les hélicoptères de combat et les forces spéciales sont intervenues directement dans le conflit, ont tiré sur des civils et tué beaucoup d’entre eux.
Pour ajouter l’injure à l’insulte, la France estime que la communauté d’affaires française a perdu alors plusieurs millions de dollars lors de la ruée pour quitter Abidjan en 2006 (où l’armée française a massacré 65 civils non armés et blessé 1200 autres.)
Après la réussite du coup d’état par la France, et le transfère de pouvoir à Alassane Ouattara, la France a demandé au gouvernement Ouattara de verser une indemnité à la communauté d’affaires française pour les pertes pendant la guerre civile.
Du fait, le gouvernement Ouattara leur a payé le double de ce qu’ils ont dit qu’ils avaient perdu en quittant.

7 . Obligation de faire du français la langue officielle du pays et de la langue pour l’éducation

Oui , monsieur. Vous Devez parler français, la langue de Molière ! La langue française et une organisation de la diffusion de la culture a été créé. Appelé «Francophonie» qui regroupe avec plusieurs branches et organisations affiliées toutes contrôlées par le ministre français des Affaires étrangères.
Comme démontré dans cet article, si le français est la seule langue que vous parlez, vous auriez accès à moins de 4% de la connaissance de l’humanité et des idées. C’est très limitant.

8 . Obligation d’utiliser la l’argent de la France coloniale le FCFA

C’est la véritable vache à lait pour la France, un tel système maléfique, est dénoncé par l’Union européenne, mais la France n’est pas prête à se passer de ce système colonial qui lui offre une trésorerie d’environ 500 milliards de dollars en provenance de l’Afrique, et ce par année.
Lors de l’introduction de la monnaie euro en Europe, d’autres pays européens ont découvert le système d’exploitation français . Beaucoup, en particulier les pays nordiques, ont été consternés et ont suggéré à la France se débarrasser du système, mais sans succès.

9 . Obligation d’envoyer le rapport annuel France du solde et de réserve

Sans le rapport, pas d’argent. Quoi qu’il en soit le secrétaire des banques centrales des ex- colonies, et le secrétaire de la réunion bi-annuelle des ministres des Finances des ex- colonies est effectué par la France banque centrale / du Trésor.

10 . Renonciation à entrer en alliance militaire avec tout autre pays , sauf autorisation par la France

Les Pays africains en général sont ceux avec le moins d’alliance militaires inter-etat. La plupart des pays ne disposent que d’alliances militaires avec leurs ex- colonisateurs ! ( drôle, mais vous ne pouvez pas faire mieux! ).
Dans les cas où ils souhaiteraient une autre alliance, la France les gardent bien de le faire.

11 . Obligation de s’allier avec la France en situation de guerre ou de crise mondiale

Plus d’un million de soldats africains se sont battus pour la défaite du nazisme et du fascisme pendant la seconde guerre mondiale.
Leur contribution est souvent ignorée ou minimisée, mais quand vous pensez que cela a pris seulement 6 semaines pour l’Allemagne pour vaincre la France en 1940, la France sait que les Africains pourraient être utiles pour conserver la « Grandeur de la France ” à l’avenir.
Il y a quelque chose de quasiment psychopathe dans la relation de la France avec l’Afrique.
Tout d’abord, la France est gravement accro au pillage et à l’exploitation de l’Afrique depuis l’époque de l’esclavage. Ensuite, il y a ce manque complet de la créativité et de l’imagination de l’élite française à penser au-delà du passé et de la tradition.
Enfin, la France dispose de 2 institutions qui sont complètement gelés dans le passé , habitées par des paranoïaques et psychopathes ” les hauts fonctionnaires ” qui répandent la crainte l’apocalypse si la France devait être amenée à changer, et dont la référence idéologique vient toujours du romantisme du 19ème siècle. Ils sont : le ministre de la Finances et du Budget de la France et le ministre des affaires étrangères de la France.
Ces deux institutions ne sont pas seulement une menace pour l’Afrique, mais pour les Français eux-mêmes.
C’est à nous que revient de libérer l’Afrique, sans demander la permission, parce que je ne peux toujours pas comprendre par exemple comment 450 soldats français en Côte d’Ivoire pourraient contrôler une population de 20 millions de personnes?
La première réaction des personnes lorsqu’ils apprennent l’existence de l’impôt colonial français est souvent une question: « Jusqu’à quand “
A titre de comparaison historique, la France a fait payer à Haïti l’équivalent moderne de 21 milliards de dollars de 1804 à 1947 ( près d’un siècle et demi ) pour les pertes causées aux marchands d’esclaves français suite à l’ abolition de l’esclavage et à la libération des esclaves haïtiens.
Les Pays africains paient la taxe coloniale depuis les 50 dernières années, donc je pense un siècle de paiement pourrait être de trop.
Mawuna  Remarque Koutonin
Traduit par l’équipe communication du Collectif Map

 

lundi 13 octobre 2014

Bénin, le berceau du vaudou

The spirit of power and virility, by Erik Cleves Kristensen via Flickr CC
The spirit of power and virility, by Erik Cleves Kristensen via Flickr CC

Bénin, le berceau du vaudou

L’animisme est la première religion au Bénin. Et la mieux partagée quand on sait que, quelle que soit la religion importée qu’ils pratiquent, les Béninois restent en majorité attachés au vaudou.

Lorsqu’on parle de religion au Bénin, les statistiques indiquent 27% de chrétiens, 22% de musulmans et 37% d’animistes. Mais en vérité, la religion animiste, qu’on l’appelle «vodou» ou «vodoun» au sud, et «serpent» ou «fétiche» au nord, est bien plus importante qu’on ne lui en donne.
L’animisme (les religions traditionnelles) est, de loin, la première religion du pays. Et la mieux partagée quand on sait que, quelle que soit la religion importée qu’ils pratiquent, les Béninois restent en majorité attachés au vaudou. Y compris ceux qui sont profondément imprégnés de la culture occidentale.

Une terminologie contestée

Le vodoun est né de la rencontre des cultes traditionnels des divinités Yorouba du Nigeria (Orisha) et des divinités Fon et Ewe, au moment où le royaume d’Abomey tentait de mettre Oyo et Abeokouta sous régence (entre les XVIIe et XVIIIe siècle). Il désigne aujourd’hui les cultes traditionnels du sud au sens strict du terme, et par extension toutes les religions traditionnelles du Bénin.
L’origine du mot vodoun prête encore à polémique à ce jour. Certains dignitaires Fon pensent qu’il proviendrait de «vo-bo-dou» qui signifie littéralement en langue Fon «se mettre à l’aise pour manger». Elle serait inspirée par l’idée de «l’esprit de partage avec les divinités». Mais cette explication ne fait pas l’unanimité —loin s’en faut.
L’appellation vodoun ou vodou adoptée par l’Etat en 1994 pour instituer la fête des religions traditionnelles le 10 janvier de chaque année, depuis la fin du parti unique et du marxisme-léninisme en 1990, n’est qu’une question de commodité. Une façon d’utiliser une sorte de label déjà bien connu à travers le monde, mais qui englobe toutes les religions traditionnelles du Bénin.
Une dénomination commune qui a suscité de vives dissensions à l’époque, au sein de la Communauté nationale du culte vodoun du Bénin (CNCVB), entre les représentants du sud menés par feu Sossa Guèdèhounguè et ceux du nord par feu Sa Majesté Orou Douarou Bambérémou. En effet, ces derniers ne se reconnaissaient pas dans cette terminologie —d’autant plus qu’entre le nord et le sud, les cultes ne sont pas les mêmes, au-delà de l’esprit de la pratique. Le débat est donc loin d’être achevé à ce sujet.

Une religion qui résiste à tout, même à la révolution

Sous le régime révolutionnaire qui a duré 17 ans, le vaudou a été traité de tous les noms: «obscurantisme», «pratique rétrograde», «fétichisme», etc. Cela n’a pas pour autant empêché les dépositaires du culte vaudou de continuer à pratiquer leur religion comme si de rien n’était.
Un chef religieux du nord du pays, défiant les marxistes-léninistes de l’époque, est allé jusqu’à dire, non sans humour, que «depuis que le monde existe, on n’a jamais vu les bouses de vache se transformer en vache». Comme pour leur dire que la révolution ne pouvait pas empêcher les gens de pratiquer leur religion.
Il aura fallu la Conférence nationale souveraine de février 1990pour redonner au vaudou ses lettres de noblesse. Et c’est le président Nicéphore Soglo, chrétien bon teint qui, en son temps, concéda ce droit aux adeptes des religions traditionnelles.
Depuis, le vaudou est une religion au même titre que l’islam et le christianisme. Mieux, elle connaît un engouement et une expansion certains. «Je suis sincèrement chrétien, mais cela ne m’empêche pas d’être attaché à la religion de mes ancêtres, le vaudou. Pour moi, cela n’est pas incompatible», confie un maître catéchiste.

L’origine du vaudou

Le vaudou, à l’origine, n’a rien à voir avec la sorcellerie ou la magie noire. Dans la cosmogonie de l’aire culturelle Adja-Tado au sud (Adja, Fon, Goun Ewe…), c’est une pratique religieuse qui consiste au culte d’un Dieu créateur (Mahou) au-dessous duquel se trouvent d’autres dieux inférieurs (Sakpata: dieu de la variole; Ogoun: dieu du fer; Mami Wata: déesse de l’eau, etc.) qui servent d’intercesseurs à l’homme pour atteindre Dieu tout-puissant.
Dans la cosmogonie de l’aire culturelle Gour au nord (Natemba, Bètammaribè, Gourmantché…), à la notable différence du sud les intercesseurs sont plutôt les ancêtres ou les morts —qui ne sont jamais tout à fait morts. D’autant plus que pour cette société, ce qu’on appelle la mort n’est que la séparation du corps et de l’âme de l’homme. Le corps étant matériel et l’âme immatérielle, l’âme reste donc éternelle. Ce qui revient à dire qu’elle s’inscrit, quelque part, en droite ligne dans la philosophie de la transcendance.

Des morts bien vivants et bienveillants

Les ancêtres qui sont morts et leurs descendants qui vivent constituent ainsi deux mondes qui s’interpénètrent. Les morts ne sont pas morts, comme disait le poète Birago Diop. Ils sont régulièrement sollicités par les vivants quand quelque chose ne va pas ou quand il faut implorer Dieu. Tout en étant dans l’au-delà, ils continuent de régenter la vie sur terre et de veiller au respect des us et coutumes. C’est pour cela que, de temps à autre, on leur fait des offrandes.
Des morts auxquels on reste attachés jusqu’au moment où l’on va les rejoindre dans l’au-delà et au royaume de Dieu. En somme, le vaudou est l’ensemble des forces invisibles ou surnaturelles et les procédés qui permettent de communiquer et de rester en harmonie avec elles.

Une culture nécessaire

C’est cette religion qui, à l’époque, a permis aux esclaves de garder non seulement espoir, mais aussi contact avec leur terre natale. La force de croire en Dieu et en la protection de celui-ci a aidé les uns et les autres à supporter les conditions inhumaines et l’éloignement qui étaient les leurs. Transmise de génération en génération, on retrouve encore actuellement cette pratique dans de nombreux pays d’Amérique latine, où elle s’est enracinée au fil des âges.
Il convient cependant de faire une différence entre les différents cultes vaudou. Si à Cuba, Haïti et dans les Antilles on retrouve le vaudou venu tout droit du Bénin, au Brésil on pratique celui du Nigeria. Pour le Père Michel Dujarier, qui a vécu 33 ans au sud du Bénin:
«Le Vodun est encore bien vivace dans ses pratiques et surtout dans sa mentalité profonde, et se manifeste dans le quotidien, surtout lors des difficultés, même parfois chez ceux qui, sincèrement, ont adhéré au christianisme.»
Pas étonnant donc, que le syncrétisme religieux soit monnaie courante dans les pays de tradition vaudoue. Que l’on soit chrétien ou musulman, on est quelque part tout aussi à l’aise dans un temple vaudou. Pour Dujarier:
«C’est le problème d'une culture qui porte une vision profonde de la vie et qui demeure inconsciemment en concurrence avec une seconde vision, celle du monde moderne. Or elle réapparaît toujours comme nécessaire, celle à laquelle on recourt, lors d’événements importants. La destruction actuelle de cette vision risque d’être catastrophique surtout si rien d'autre ne restructure.»
Le Bénin est incontestablement le berceau du vaudou. Et le vaudou qui a résisté à l’esclavage oppose aussi la même force au modernisme. Après les querelles de leadership entre les deux chefs vaudou Adja et Fon Sossa Guèdèhounguè et Daagbo Hounon, et les clivages nord-sud qui ont agité la CNCVB, elle semble avoir retrouvé une certaine cohésion.
Comme quoi, les religions traditionnelles ont encore de beaux jours devant elles au Bénin —en dépit de l’implantation de l’islam et du christianisme depuis des siècles. Et ce ne sont pas les nouvelles sectes qui poussent tous azimuts comme des champignons qui vont les ébranler outre mesure.
Marcus Boni Teiga
Ancien directeur de l'hebdomadaire Le Bénin Aujourd'hui, Marcus Boni Teiga a été grand reporter à La Gazette du Golfe à Cotonou et travaille actuellement en freelance. Il a publié de nombreux ouvrages. Il est co-auteur du blog Echos du Bénin sur Slate Afrique.

jeudi 9 octobre 2014

Nouveau classement Forbes 2014 : Top 9 des chefs d’états africains les plus fortunés.Les dix Chefs d'Etat Africain les plus riches

Le magazine économique américain Forbes vient de publier la liste des chefs d’états africains les plus riches de 2014. De cette publication dont nous vous livrons l’intégralité, il ressort le classement ci-dessous, suivant l’ordre décroissant.

9 – Robert Mugabe, président du Zimbabwe depuis 1987, auparavant premier ministre depuis 1980, est classé neuvième avec 10 millions de dollars américains. Pourtant, ancien grenier à blé de l’Afrique, le Zimbabwe de Mugabe est plongé dans la pénurie alimentaire la plus totale et la population crie à la famine.

8 – Idriss Deby du Tchad occupe la huitième place avec une fortune de 50 millions de dollars américains. Il a été désigné président de la République du Tchad le 28 février 1991 grâce à l’adoption de la Charte nationale après avoir chassé du pouvoir son ancien compagnon d’armes Hussein Habré le 2 décembre 1990.

7 – Goodluck Jonathan du Nigeria qui est au pouvoir depuis 04 ans seulement a une fortune estimée de 100 millions de dollars et occupe la septième place du classement.

6 – King Mswati III est l’actuel roi du Swaziland. Il est le 67e fils du roi Sobhuza II et seul enfant de sa mère, Ntombi Tfwala. Il a succédé à son père en 1986 après une période de régence de quatre ans. Sa richesse est évaluée à 100 millions de dollars américains et il est classé sixième.

5 – Le Chef de l’État camerounais, Paul Biya, selon le journal, est le 5e président le plus riche en Afrique en 2014. Le locataire d’Etoudi depuis 1982, donc 31 ans au pouvoir, a une fortune estimée à 200 millions de dollars américains selon Forbes.

4 – Fils de Jomo Kenyatta, premier président de la République entre 1964 et 1978, Uhuru Kenyatta est déclaré vainqueur avec 50,07 % des voix au premier tour de l’élection présidentielle le 4 mars 2013 qui l’opposait à Raila Odinga. Il prête serment et entre en fonction le 9 avril de la même année. Selon Forbes, le Président kényan a une fortune de 500 millions de dollars.

3 – Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de la Guinée Équatoriale avec 600 Millions de dollars de fortune se joint à Paul Biya et Idriss Deby pour donner trois places à l’Afrique Centrale dans le tableau de Forbes. Le Roi du Maroc est le seul président de l’Afrique du Nord à être classé.

2 – Mohammed VI est le vingt-troisième monarque de la dynastie alaouite, qui règne sur le Maroc depuis la seconde moitié du XVIIe siècle, et le troisième à porter le titre de roi. Roi du Maroc depuis le 23 juillet 1999 et héritier d’un pays placé au 130e rang dans le monde pour le développement économique et social, Mohammed VI a une fortune de 2.5 milliards de dollars.

1 – Jose Eduardo dos Santos qui est au pouvoir depuis 34 ans posséderait une fortune de 20 milliards de dollars américains selon Forbes. Le journal américain précise qu’au moment où la majorité d’Angolais dont 70% vivent dans la pauvreté, la fille de Jose Eduardo dos Santos (Isabel) est l’Africaine la plus riche et la femme noire la plus riche au monde.


José Eduardo dos Santos
Pays : Angola
Fortune : 20 milliards de dollars US soit  Dix mille milliards de Francs CFA 
Temps passé au pouvoir : 34 ans

Mohammed VI 
Pays : Maroc
Fortune : 2.5 milliards de dollars US soit  1250 milliards de Francs CFA 
Temps passé au pouvoir : 15 ans

Teodoro Obiang Nguema Mbasogo
Pays : Guinée équatoriale
Fortune : 600 millions de dollars US soit  300 milliards de Francs CFA  
Temps passé au pouvoir : 34 ans


Uhuru Kenyatta
Pays : Kenya
Fortune : 500 millions de dollars US soit  250 milliards de Francs CFA  
Temps passé au pouvoir : 1 an


Paul Biya
Pays : Cameroun
Fortune : 200 millions de dollars US soit  100 milliards de Francs CFA  
Temps passé au pouvoir : 31 an


King Mswati III
Pays : Swaziland
Fortune : 100 millions de dollars US soit  50 milliards de Francs CFA  
Temps passé au pouvoir : 28 ans


Goodluck Jonathan
Pays : Nigéria
Fortune : 100 millions de dollars US soit  50 milliards de Francs CFA  
Temps passé au pouvoir : 04 ans


Idriss Deby
Pays : Tchad
Fortune : 50 millions de dollars US soit  25 milliards de Francs CFA  
Temps passé au pouvoir : 23 ans


Robert Mugabe
Pays : Zimbabwe
Fortune : 10 millions de dollars US soit  5 milliards de Francs CFA  
Temps passé au pouvoir : 26 ans

mardi 7 octobre 2014

Une Bible de 1500 ans confirme que Jésus Christ n’a pas été Crucifié; Le Vatican Tremble

Une Bible de 1500 ans confirme que Jésus Christ n’a pas été Crucifié; Le Vatican Tremble

Par le Serpent,
Au grand dam du Vatican, une bible vieille de 1500 à 2000 ans a été trouvée en Turquie, dans le Musée d’Ethnographie d’Ankara. Découverte et tenue secret en l’an 2000, le livre contient l’Évangile de Barnabé, un disciple du Christ, qui démontre que Jésus n’a pas été crucifié, et il n’était pas le fils de Dieu, mais un prophète. Le livre appelle également l’apôtre Paul « L’Imposteur ». Le livre affirme également que Jésus est monté vivant au ciel, et que Judas Iscariote a été crucifié à sa place.
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Un rapport publié par Le National Turk affirme que la Bible a été saisi par un gang de trafiquants lors d’une opération dans la région méditerranéenne. Le rapport indique que le gang a été accusé de contrebande d’antiquités, de fouilles illégales, et de possession d’explosifs. Les livres eux-mêmes sont évalués à plus de 40 millions de livres turques (environ 28 millions. Dollars). Où est la Guilde des voleurs, quand vous en avez besoin?
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Authenticité
Selon les rapports, les experts et les autorités religieuses de Tehram insistent que le livre est original. Le livre lui-même est écrit avec des lettres d’or, sur cuir faiblement liées en araméen, la langue de Jésus-Christ. Le texte maintient une vision similaire à l’islam, ce qui contredit les enseignements du Nouveau Testament du christianisme. Jésus prévoit également la venue du Prophète Mahomet, qui a fondé l’islam 700 ans plus tard.
On croit que, pendant le Concile de Nicée, l’Église catholique a choisi de conserver les évangiles qui forment la Bible que nous connaissons aujourd’hui; omettant l’Evangile de Barnabé (parmi beaucoup d’autres) en faveur des quatre évangiles canoniques de Matthieu, Marc, Luc et Jean. Beaucoup de textes bibliques ont commencé à faire surface au fil du temps, y compris ceux de la Mer Morte et les évangiles gnostiques; mais ce livre en particulier, semble inquiéter le Vatican.
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L’Eglise Romaine Catholique le veut
Qu’est-ce que cela signifie pour les religions dérivées du christianisme et leurs partisans? Plutôt serré comme endroit. Le Vatican a demandé aux autorités turques de faire examiner le contenu du livre au sein de l’Eglise. Maintenant que le livre a été trouvé, viendront-ils à accepter sa preuve? Vont-ils nier tout cela ? Vous allez appeler cela un « mensonge musulman », comme l’a fait le magazine «Vérité», en 2000? Pour beaucoup, ce livre est une lueur d’espoir, que les croyants se rendent vite compte que l’objet de leur adoration est arbitraire; et que tout le texte, en particulier des textes religieux, est sujette à l’interprétation.
Qu’est-ce que cela signifie pour les athées / agnostiques / penseurs laïques? Le texte est réel? Faux? Est-ce important? Espérons que ces nouvelles inspirent le religieux à poser des questions, au lieu de pointer du doigt ou de croire quoi que ce soit à l’aveuglette. S’il vous plaît, ne vous moquez pas et ne lancez pas des « Je vous l’avais dit! » S. Le plus grand danger de la foi, c’est quand les gens croient ce qu’ils veulent croire, et se défendent contre toutes preuves; surtout quand cette preuve révolutionne leur fondation à partir de sa base. Et le plus grand coupable de ce danger est le piège de l’ego: rejeter / critiquer les autres Pendant des siècles, la «défense» de la foi aveugle a conduit les nations à la guerre, la violence, la discrimination, l’esclavage et de devenir la société d’automates que nous sommes aujourd’hui; et depuis tout aussi longtemps, elle a été justifié par des mensonges. Si vous savez mieux, agissez en tant que tel.
http://sonsonthepyre.com/1500-year-old-bible-confirms-that-jesus-christ-was-not-crucified-vatican-in-awe/
via Before It’s News, le 5 Mai 2014

samedi 17 août 2013

Ce que les Africains doivent savoir sur la Chine et l'Occident pour son décollage économique


VOICI CE QUE LES OCCIDENTAUX N’ONT PAS COMPRIS DE L’ECONOMIE MODERNE



A l'attention de mes amis et admirateurs de NumérikMan BmWaïdou qui veulent connaître la Chine. Lisez cet intéressant article du Pr Jean-Paul POUGALA .
Thanks!

LEÇON DE GEOSTRATÉGIE AFRICAINE N° 25 (Extrait du Tome2)

Quand j'écoute les économistes français débiter du n'importe quoi sur les médias au sujet des prétendus contrats milliardaires que le président Français Hollande ramènerait de la Chine et qui devrait créer des emplois en France, je ne sais pas s'ils font vraiment exprès ou s'ils sont tout simplement confus.

Ils se sont même vantés du fait que Hollande serait le premier président européen reçu par le nouveau président chinois. Je leur répond que la Chine est 1000 fois plus complexe que ce qu'ils peuvent imaginer et on peut y effectuer cent voyages sans jamais vraiment en profiter.

Aujourd'hui, tous les chemins mènent à Pekin. Mais tout dépend aussi de comment vous y arrivez. Et c'est ici que l'Afrique marque des points et l'Europe en perd.

Je vous invite à relire la leçon n°25 que j'ai publié le 20 Janvier 2012 ci-dessous et que vous retrouverez dans le tome2 en septembre. JPP27/04/2013 sur www.adom32promotion.blogspot.com

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LEÇON DE GEOSTRATÉGIE AFRICAINE N° 25 (Extrait du Tome2)
VOICI CE QUE LES OCCIDENTAUX N’ONT PAS COMPRIS DE L’ECONOMIE MODERNE

de Jean-Paul POUGALA.


Le Dumping Social, la sous-évaluation de la monnaie chinoise, le Yuan, la concurrence déloyale etc. Voilà quelques-uns des florilèges d'accusations que font pleuvoir sur la Chine la majorité des économistes et politiciens occidentaux. Et si ce beau petit monde était à côté de la plaque ?

La croissance de la Chine et son positionnement stratégique au rang de la première puissance mondiale montante a fait naître un désarroi sans précédent chez les anciens puissants d’hier et la conséquente navigation a vu chez les économistes et politiciens occidentaux qui étaient incontestablement il y a peu de temps les références pour un modèle économique réussi, qui semblait indétrônable. Avec la Chine qui a imposé un nouveau modèle économique, le désarroi est total, et 10 ans après, la boussole leur semble toujours introuvable pour mieux orienter les idées et comprendre de quel côté se trouve le Nord au XXIème, c’est-à-dire à l'Est.

ET SI LA COMPÉTITIVITÉ AVAIT PRIS UN NOUVEAU VISAGE !

Comme il est déconcertant de voir des économistes occidentaux s’accrocher à des considérations puériles pour expliquer leur manque de compétitivité vis-à-vis de la Chine et le conséquent désert industriel qui semble avoir stablement élu domicile en Occident, en invoquant tous les bas salaires pratiqués en Chine, ce qui est faux.

Ceci est faux parce qu'en matière de salaires, ils sont deux fois plus bas en Afrique et en Amérique du Sud qu'en Chine, sans que ces deux régions attirent les mêmes investissements. Les vraies raisons sont ailleurs :

1- Il existe en Chine un État fort qui est présent dans presque tout le processus économique avec un objectif bien précis et bien visible, celui de sortir des millions de chinois de la misère.
2- Dans la formation du coût d'un produit, la main d'œuvre compte pour environ de 2 à 4 %, pire, à 10%. Il est donc absurde qu'en Occident, on utilise la question des salaires prétendument élevés pour justifier la non compétitivité des entreprises. Si un producteur Italien met un article sur le marché à 100 € alors que son concurrent chinois est capable de l'offrir à 25 €, la différence de 200% ne peut nullement être justifiée par les 10% de coût de l'emploi. Même si on avait offert le coût des salaires gratuitement au producteur européen, il resterait toujours une différence de 190% à couvrir et c'est peut-être en se concentrant sur cette valeur que l'Occident peut avoir un début de solution à sa crise qui n'est qu'au début, malheureusement. Il s'agit notamment des coûts liés à l'architecture industrielle elle-même du pays de l'acquisition des matières premières à la qualité de la formation professionnelle et au type de la logistique pour toucher le client du bout du monde et que nous allons étudier ci-dessous.


3- Les matières premières achetées par l’État. Contrairement à l'Occident où chaque industriel doit se débrouiller tout seul pour trouver les intrants dans le monde entier, la Chine utilise d'autres méthodes: il existe des mastodontes d'états qui se chargent de grouper ses achats et donc, réussit à décrocher les meilleures conditions d'achat qu'un privé Occidental ferait rarement, ou grâce à une guerre humanitaire.
4- Produits semi-finis par l’État. Contrairement à l'Occident où une industrie par exemple d'automobiles s'installe et se fournit chez des sous-traitants, en Chine, c'est l’État qui produit l'essentiel et le fabriquant de bicyclettes se développe en achetant les pièces fournies par l’État. C'est le cas chez les fabricants de climatiseurs, et bien d'autres secteurs clés, là où le fabriquant italien doit se débrouiller tout seul pour assurer sa production de A à Z, très souvent, son concurrent chinois qu'il doit affronter sur le marché, n'a eu qu'à traiter la partie de S à Z, très souvent de l'assemblage et la vente. Or, le prix des pièces qu'il assemble, non seulement proviennent de l’État qui veut des devises et qui ne vend pas mais cède pour créer des emplois et stimuler son économie.

5- POUR LES CHINOIS L’ENERGIE NE SE VEND PAS. En termes de capitalisation boursière, selon les informations fournies par Fortune Global 500 pour l'année 2010, sur les 7 plus grandes sociétés du monde, 6 sont des sociétés qui s'occupent d'énergie dont une américaine, une Britannique, une hollandaise et 3 chinoises. Mais le plus intéressant est de constater une fracture entre les entreprises occidentales et chinoises sur les bénéfices réalisées qui sont plus forts chez les premiers. Par exemple, la Shell avec 97.000 employés, réalise 20,116 milliards de $ de bénéfice, la Exxon Mobile avec 103.000 employés a réalisé un bénéfice net de 30,40 milliards de $, alors que les chinoises semblent à la traîne : la Sinopec avec 640.000 employés ne réalise que 7,63 milliards $ de profits alors que sa consœur la China National Petroleum, avec 1.500.000 employés a réalisé à peine 14,37 milliards de $ de profit.
Selon les évaluations classiques en Occident, Shell et Exxon sont à féliciter parce qu'elles ont fait du bon travail. Mais selon la vision pragmatique des chinois, le montant élevé de leurs profits est un indicateur du niveau du frein à la compétitivité d'une nation. Pour la Chine, la compétitivité de ses entreprises commence avec le coût de l'énergie. Les entreprises du secteur ne doivent réaliser des bénéfices que pour leur propre développement pour la recherche et les besoins d'exploration de nouveaux gisements, alors qu'en Occident, les bénéfices colossaux font le bonheur des actionnaires qui iront ainsi figurer sur la liste des individus les plus riches du monde.

Cette différente conception du monde de l'économie a été encore plus criante en 2008, lorsqu'en pleine crise économique, avec la volée des prix du pétrole brut sur les marchés, toutes les entreprises pétrolières de l'Occident annoncent des bénéfices historiquement élevés. La Exxon Mobil par exemple annonce les bénéfices de 45 milliards de dollars en hausse de 11% par rapport à 2007 ; en France, Total annonce les bénéfices de 22 milliards de dollars (17 milliards d'Euros) alors que pour la même année, leur concurrente chinoise, Petrochina, la première en terme de quantité du pétrole produit perd de l'argent parce qu'une décision politique très intelligente (à mon avis) prise par le gouvernement de Pékin sur le gel des prix du carburant porte à une chute drastique de 22% des résultats nets, pour permettre aux entreprises chinoises de rester toujours les plus compétitives du monde. Il est évident que tous les produits dérivés du pétrole en plastique comme les jouets, les accessoires pour voitures, emballages etc. proviennent à 90% de la Chine, ce n'est pas parce là-bas la main d'œuvre coûte moins cher. C'est tout simplement parce que l'état a placé le vrai bénéfice à la fin de la chaîne en terme d'emplois crées, de devises étrangères accumulées, d'excédents de la balance commerciale et non pas spéculer de façon idiote sur tout ce qui bouge, allant même jusqu'à l’auto-flagellation (se donner des coups à soi-même) comme c'est le cas en Occident. En Chine, il existe un objectif clair, c'est celui de la redistribution des richesses créées qui doivent se traduire en termes de millions de personnes qu’on réussit à sortir de la misère et non la célébration de la gloire de voir des noms de quelques milliardaires dans le classement annuel de Forbes.

Sur le plan des produits pétroliers, en Europe, les gouvernants semblent vouloir le beurre et l'argent du beurre à la fois. On veut la compétitivité des entreprises, mais en même temps, on taxe jusqu'à 77% les produits énergétiques qui entrent pour près de 40% dans la formation du coût d'un produit fini, transporté, livré à la boutique et même le coût du déplacement de l'acheteur pour venir le prendre peut être pris en considération.

Ce qu'on vient de voir pour le pétrole est identique sinon pire dans le secteur de l'électricité qui en Chine est presque gratuite. La même année 2010, la première société d'électricité au monde, State Grid corporation de Pékin, avec 1.564.000 employés et ses centaines de millions d'abonnés, ne réalise que 4,56 milliards de dollars US de bénéfice, c'est-à-dire moins des 5 milliards de dollars d'EDF (Électricité De France) un an plus tôt, en 2009 (avant sa chute de 74% en 2010 à cause des déboires sur les marchés étrangers) et avec ses 158.000 employés, c'est-à-dire, 10 fois moins que son concurrent chinois et 20 fois moins d'abonnés. La vérité est que pour Edf, entreprise publique, les abonnés sont des pigeons qu’il faut plumer avec des augmentations à chaque début d’année sous des prétextes les plus variés, comme l’homologation au prix du pétrole, lorsque ce dernier monte.

LA LOGISTIQUE COMME INSTRUMENT DE PUISSANCE GEOSTRATEGIQUE
La Chine a des mastodontes de mer qui pratiquent très souvent des prix politiques. Ce n'est nullement du dumping, mais les opérateurs sont juste facturés au prix coûtant. Un exemple est la COSCO (China Ocean Shipping Company), propriétaire de 201 bateaux porte-conteneurs soit 900.000 EVP (Equivalent Vingt Pieds, taille moyenne d’un conteneur) permet aux transitaires de facturer un conteneur 20-40 pieds de la Chine pour livraison à n'importe quel port en Europe pour des prix incroyablement bas, en fonction des objectifs que l’État chinois veut atteindre en terme d’exportation ; C'est-à-dire que parce que COSCO est une entreprise publique qui ne recherche pas le bénéfice pour elle-même, mais le bénéfice pour la nation chinoise, elle est un instrument très puissant de géostratégie, qui participe à l’objectif de conquérir, tous les marchés potentiels. Elle rapproche les côtes chinoises des côtes du monde entier. On arrive ainsi au paradoxe que le coût de transport terrestre à l’intérieur de la même Europe va souvent jusqu’à 4 fois plus cher que le coût du transport maritime de 30 jours de mer de la Chine jusqu’en Europe. Et lorsqu'on sait que 75% des échanges en Europe se font entre pays Européens eux-mêmes, on peut aisément imaginer toute l'aubaine que cela représente pour la Chine dans les années à venir, si rien n'est fait par les économistes européens pour trouver une solution à long terme.

Le 7 Juin 2010, c’est ce même Cosco qui a acheté pour 1,90 milliards de yuan, les lots mis en vente par la municipalité de Shanghai, c’est-à-dire que pour ce que deviendra dans les 10 ans à venir le premier centre financier du monde, l’immobilier est encore une fois sous le contrôle de l’état chinois. En effet, sur les 11 lots mis en vente, 9 ont été achetés aux enchères par les entreprises publiques et seulement 2 aux privés chinois.

Cosco est à l’image de la polyvalence des géants publiques chinois, contrôlant tout ou presque dans son secteur, de la gestion des ports (3,4 milliards de dollars pour la concession de la gestion de conteneurs dans le port de Pirée en Grèce en 2008.) à l’immobilier en passant par la construction des bateaux et la fabrication des conteneurs. Ce qui lui donne un avantage inouï au service de la compétitivité des entreprises chinoises sur toutes leurs concurrentes qui selon le modèle de développement du capitalisme occidental, pêchent par une trop grande spécialisation dit-on pour réaliser le maximum de profit.

Par exemple, sa succursale française COSCO FRANCE dont le siège est à Paris est présente dans toutes les villes portuaires françaises et travaille surtout comme une société commissionnaire de transport, agissant dans le domaine de la consignation, la réparation de navires, mais aussi, le fret aérien, avec le même objectif que le produit sorti de l’usine chinoise doit arriver n’importe où sans souffrir d’une quelconque pénalisation liée au transport ou à la logistique.

En Juin 2011, 52 Avions Airbus A320 sont sortis de la nouvelle usine de Tianjin en Chine. Là encore c’est Cosco qui est devenu incontournable au titre d’entrepreneur général des programmes de la société Airbus de Tianjin, et chargé du transport des grosses pièces de l'Europe à Tianjin, notamment le transport par péniche, le transport intérieur et le transport océanique par conteneur dans la section européenne, ainsi que le transport intérieur et le transport aérien à la section de Tianjin.

Ici aussi, le choix d’une société publique chinoise n’est pas un hasard, mais c’est le résultat d’une décision géostratégique bien pensée. C’est en effet Cosco qui est choisi pour mener bientôt la même opération mais en sens contraire de la Chine vers l’Afrique, pour l’assemblage de l’avion chinois dénommé XIAN MA-60 sur lequel la Chine a fait un pari pour remplacer les mauvaises habitudes africaines de n’acheter que les vieux avions en Occident paradoxalement plus coûteux (que le neuf chinois), et qui se révèlent de vrais cercueils volants au-dessus du continent africain. La Xia MA-60 équipe déjà les compagnies : Air Zimbabwe, Air Burkina, Air Burundi, South African Express, British Caledonian, Laos Airlines, Sri Lanka Air-Force, mais aussi, selon le quotidien chinois People Daily du 25 Mai 2011, les compagnies de plusieurs autres pays en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud et sont en service sur une centaine de lignes aériennes. Selon les indiscrétions à Pékin, Cosco effectuera bientôt le même transport des parties d’avions des côtes chinoises vers les côtes africaines, dans la ville portuaires de Kribi au Cameroun où un port en eau profonde est en construction pour accueillir ce genre de bateau. Lorsque la société EADS (Airbus) s’est installée en Chine, elle l’y était contrainte, comme condition posée par la Chine à l’achat d’un nombre important de ses avions. Mais lorsque la Chine prévoit de construire ses avions destinés à l’Afrique directement sur le sol africain, ses économistes et stratèges démontrent d’avoir compris ce que les économistes occidentaux peinent encore à comprendre et c’est que : dans l’économie moderne, vous ne pouvez pas vous obstiner à être prospère tout seul et que pendant que tout va à merveille, c’est le bon moment pour aider à se renforcer de nouveaux partenaires à être là pour vous aider lorsque les moments difficiles arriveront, parce que vous leur aurez donné les moyens et la possibilité d’être cette porte de recours, cette issue de secours.

LA FAIBLESSE DEMOCRATIQUE.

Si la démocratie du suffrage universel était quelque chose de si merveilleux, nul doute que l’Occident préférait la conserver et même la cacher comme un secret militaire, afin de l’utiliser comme avantage sur les autres peuples de la planète. Si la démocratie du suffrage universel pouvait permettre le développement d’une nation, il est parfaitement évident que l’Occident ne serait pas si engagé à financer des oppositions créées ad-hoc pour tel ou tel autre pays, pour les aider à devenir de dangereux concurrents sur le plan de la production industrielle, sur le plan de la production intellectuelle. La vérité est toute autre et bien plus amère. C’est que l’Occident a compris que l’une des raisons de son déclin est bien la démocratie du suffrage universel qui a porté au pouvoir les personnalités les plus médiocres, à condition qu’elles soient soutenues par les puissances de l’argent qui sont rarement là pour l’intérêt général.

La médiocrité des hommes politique s’est accompagnée des économistes piégés par la prétendue supériorité sans faille de l’ultra-libéralisme. On a ainsi vu des économistes de renom en Espagne, en Grèce, au Portugal, en France, en Italie soutenir une thèse des plus grotesques selon laquelle l’Allemagne avait le devoir d’aider financièrement les pays Européens en crise, parce que selon eux, l’argent allemand provenait de la vente des grosses berlines dans ces pays. Ce genre de raisonnement trahit l’état de déconfiture de ces économistes qui ne sont tout simplement plus en mesure de comprendre que l’Allemagne n’a pas les moyens de se sauver elle-même et que la crise allemande n’est plus qu’une question de temps comme pour tous les pays occidentaux qui à première vue semblent épargnés, puisqu’ils sont régis par les mêmes modèles économiques. Pire, ce sont les même qui projettent de faire la concurrence à la Chine. Comment peuvent-ils y parvenir, s’ils se refusent à l’exercice le plus facile qui aurait consisté non pas à vouloir partager les gains allemands, mais à se demander comment réussir eux aussi à vendre en Allemagne, premier marché de l’union Européenne.

La vérité est que ces économistes se sont déjà rendus et ont renoncé à se battre, faute d’idée. Et ils sont déjà en train de passer au plan B, d’un Occident qui deviendrait une destination touristique pour les nouveaux émergents. C’est le président américain Barack Obama qui a vendu la mèche le 18/01/2012, en présentant dans un parc d’attraction touristique en Floride son désir de faire des USA, la première destination touristique du monde, au nom de la relance de l’emploi. Ce que Monsieur Obama ne sait pas, c’est que le tourisme n’a jamais aidé un pays à se développer. La France dont il veut contester la première place avec ses 77 millions de touristes en 2010 (contre 59 pour les USA, deuxième), n’aurait pas les problèmes financiers qu’elle connait, si le tourisme était une baguette magique. Ces économistes occidentaux qui croient avoir trouvé leur plan miraculeux pour sortir de la crise, en prédisposant les infrastructures pour accueillir les nouveaux riches de Chine, Inde et Brésil, doivent se demander pourquoi l’endroit qui attire les touristes fortunés en France, la prestigieuse Côte d’Azur est paradoxalement la région (PACA) avec le plus fort taux de pauvreté de toute la France ? (source Insee). Aucun pays ne peut s’en sortir en s’éloignant des métiers de la production. Un touriste, fut-il le plus riche du monde, ne consommera jamais la nourriture de 5 personnes et s’il faut importer pour satisfaire à ses besoins, on revient au point de départ, sans compter les problèmes que cela comporte de se spécialiser sur les riches. L’Ile Maurice croyait éviter les problèmes du tourisme sexuels de la Thaïlande des pédophiles occidentaux, en misant sur un tourisme de luxe. 30 ans après, le pays s’est retrouvé la capitale africaine de la drogue, introduite dans les Yachts de luxe et les Jets privés qui ne sont soumis à aucun contrôle, pour ne pas froisser ces riches. Qu’à cela ne tienne, si la crise peut transformer le racisme institutionnel qui faisait que seules les populations de race blanche pouvaient entrer aux USA sans visas, l’engouement touristique du président américain serait un progrès pour l’humanité. Et l’allié de toujours, Taiwan serait le premier à en bénéficier. La vérité est que le nord du monde en crise n’attire plus grand monde, même plus les pauvres du sud.

CONCURRENCE INTELLECTUELLE.

Selon un article publié par Christine Murris dans le Magazine français Valeurs Actuels du 19/01/2012, en France, sur 16.800 places offertes par les écoles d’ingénieurs en 2011, seuls 14.700 étudiants se sont inscrits. Pire sur les ingénieurs sortis en 2010, seuls 42% sont allés créer des richesses. Les autres ont été engloutis par l’industrie de la spéculation qu’est le secteur financier. Avant même leur sortie d’école note-t-elle, ils sont démarché par plusieurs entreprises d’assurance, de banques pour utiliser leurs capacités mathématiques pour leur faire gagner plus de fric, sans faire d’effort.

Au même moment, sur les 11 universités que compte la troisième ville chinoise de Tianjin, 9 sont des écoles pour former les ingénieurs. En Occident, le pouvoir politique est détenu par des personnes qui ont suivi une formation de droit ou de littérature. EN Chine, ce sont les ingénieurs qui ont le pouvoir politique. On comprend dès lors la différence d’engouement des jeunes chinois et occidentaux pour la formation en métiers de création de la richesse. Mais puisque les 2 parties sont en concurrence, comment s’étonner que toutes les mesures prises en occident contre la désertification industrielle sans toucher aux valeurs mêmes sur lesquelles toute la société s’est bâtie n’est que de la pure propagande qui ne convainc même pas celui qui la dit. La vraie concurrence des nations aujourd’hui est d’abord intellectuelle. Une nation s’en sortira ou non par sa capacité à former et mettre à la disposition de ses usines suffisamment des cerveaux pour penser, pour créer et ensuite seulement on pourra parler de compétition.

L’occident a depuis 2 siècles cru que l’intelligence était le fait de l’ADN d’une population caucasienne dite Blanche. Le défi que l’orient lui a lancé sur ce domaine est colossal et il n’arrive pas à relever le défi, c’est la concurrence des ingénieurs. Un ordinateur, un téléphone est vieux après 3 mois, c’est le défi lancé. Et ce ne seront pas les symboles qui pourront changer la donne.

COMMUNISTE DEDANS, CAPITALISTE DEHORS

Dans le rapport 2011-2012 du forum des 1600 entreprises Européennes en Chine il est écrit que la Chine est un pays communiste à l’intérieur et capitaliste à l’étranger. Ce rapport qui n’est pas tendre du tout dit que «il doit être particulièrement agréable pour la Chine de pratiquer le libéralisme économique le plus déchaîné à l’exportation tout en continuant à s’appuyer sur les fondamentaux du dirigisme à la soviétique sur le marché intérieur ». Ce rapport de 338 pages, signé par le Président de l’European Union Chamber of Commerce, Monsieur Davide Cucino et son secrétaire général Monsieur Dirk Moens, traduit la frustration de tous les entrepreneurs occidentaux qui ont couru en Chine dans l’espoir de conquérir le milliard de consommateurs Chinois et qui se trouvent à n’avoir pour seule issue louable que d’exporter de la Chine vers leurs pays d’origine.

Tout ceci nous interpelle sur la nécessité de revoir de fond en comble toutes les théories économiques des deux siècles précédents qui ne prennent jamais en considération la possibilité d’un pays de jouer sur deux registres en même temps, le communisme à l’intérieur et le capitalisme débridé à l’exportation. Sans cette réécriture, il n’y a pas de solution au problème de la compétitivité des entreprises occidentales. On pourra même réduire à zéro le coût du travail en Occident, cela ne changera pas de beaucoup la trajectoire de la course vers le mur dès lors que la problématique est viciée par une variable non maîtrisée : le rôle de l’état dans l’économie moderne.

QUELLES LECONS POUR L’AFRIQUE ?

Les privatisations forcées du Fond Monétaire International et de la Banque Mondiale sont des cathédrales d’erreurs monumentales à ne plus commettre. Céder par exemple au Cameroun l’entreprise publique d’électricité SONEL aux privés américains de AES a été une erreur stratégique de grande importance, non seulement parce que les délestages n’ont pas cessé, mais aussi parce que dans un pays qui veut décoller à partir de ses industries, le prix de l’énergie à commencer par l’électricité doit être conçu dans une politique globale des mesures pour assurer la compétitivité des entreprises, pour qu’elles soient mieux aguerries pour affronter la jungle du marché international, en position de force.

Les recettes que les Africains formés en occident ont appliquées comme du copier-coller en Afrique selon lesquelles il faut taxer tout ce qui bouge est une autre erreur stratégique qui mène droit dans le mur. L’urgence pour l’Afrique est de produire la richesse. Et l’état doit s’activer afin que cette production soit effective et à grande échelle et sa redistribution devienne plus aisée, pourvue qu’il y ait d’abord quelque chose à partager. L’Afrique doit exporter au maximum ses produits finis, pour constituer un capital de devises étrangères nécessaires au bien-être de sa population. Le prix stratégique de l’énergie (gaz, essence, électricité) est plus important que le bas coût de la main d’œuvre. Taxer les bouts de routes bitumées peut donner l’illusion d’alléger le poids financier de l’Etat en Afrique, mais cela fait juste partie des recettes erronées du système rentier de l’Occident, qui plombent la compétitivité africaine. Il se pose en Occident même le problème de la moralité même de leur système. Le 10 janvier 2012 c’est le PDG de Free, Monsieur Niel qui devenant le 4ème opérateur de la téléphonie mobile en France, en divisant les prix par 5, a mis à nu la mafia rentière d’un capitalisme protégé par l’état pour arnaquer sa propre population.

Les économistes africains doivent s’activer à écrire leurs théories économiques qui prennent en compte les spécificités africaines, les intérêts africains, au lieu d’être dans une attente permanente de recevoir la consécration d’un poste de subalterne dans telle ou telle autre Institution Occidentale. A mon avis, le courage et l’autonomie des économistes Africains de se distancer des formules élaborées par les bureaucrates de Washington, pour trouver leur propre voie, à partir de nouvelles variables purement africaines et revisitées dans un contexte du 21ème siècle ferait honneur à ces mêmes intellectuels car ils auront eu l’ambition historique d’être des précurseurs d’une nouvelle Afrique, d’une Afrique avec leurs signatures, plutôt que, comme ils croient par erreur, qu’ils n’ont de valeur que si sur leur curriculum, il y aura le nom d’une institution internationale qui sont pour la plupart au service de l’occident et donc, contre les intérêts même de l’Afrique. Ils doivent tous se poser la question : pourquoi après l’échec de l’Union Européenne d’empêcher les Chinois d’investir en Afrique, pourquoi après l’échec de l’administration américaine de freiner les investissements chinois en Afrique, ce sont désormais ces institutions où tous souhaitent aller travailler, qui ont pris le relai ? Comment expliquer que le Fond Monétaire International, plutôt que de se réjouir que grâce surtout à la Chine, l’Afrique soit finalement sortie de la misère, monte au créneau pour tout chambouler ? Au début du mois août 2011 à Nouakchott en Mauritanie, se tenait l'African Caucus, une réunion rassemblant les pays africains et leurs créditeurs, avec le directeur du FMI à la tête. Ce qu’on retiendra de cette rencontre, c’est l’énervement contre les 1000 milliards de dollars que la Chine a puisé de ses réserves en devises pour l’injecter dans l’économie africaine (pour comparer, le fameux plan Marshall était de 100 milliards de dollars, c’est-à-dire, 10 fois moins). On a vu des scènes ahurissantes des autorités burundaises, très contentes de la signature des contrats avec la Chine, mais plonger le lendemain dans l’angoisse des représailles du FMI. En RDC, c’est par décret du 21/12/2010 que Monsieur Obama a exclu la République Démocratique du Congo de la liste des pays africains pouvant bénéficier du projet AGOA, et exporter aux USA sans droit de douane, à cause des nombreux investissements chinois dans le pays, même si les motivations officielles parlaient du recul de la démocratie. Paradoxe : pour profiter pleinement des avantages de l’Agoa, et exporter les produits finis vers les Usa, le Congo avait bien besoin que quelqu’un investisse au préalable pour créer les usines de transformation. Et comment lui reprocher d’accepter l’argent chinois ? Qui, faut-il le rappeler n’a aucune odeur lorsqu’il finance les fonctionnaires USA qui prennent ces décisions, y compris son président, mais pue dès lors qu’il s’agit de l’Afrique.

Les municipalités africaines doivent rivaliser d’ingéniosité pour créer de la richesse et donc créer des postes d’emplois à leurs administrés. 90% des bibles utilisées par les nombreuses confréries religieuses aux USA sont imprimées en Chine. Et la plupart de ces imprimeries appartiennent à des mairies qui en tirent des revenus pour bitumer de nouvelles routes, et pour créer de nouveaux emplois dans la commune. En Afrique ce sont des municipalités capables de créer des ressources qui pourront garantir l’émergence d’un état fort en mesure de résister et freiner les élans individualistes et égoïstes des privés. Sans cela, il n’est pas exclu que le continent se libère du joug de l’occident pour se retrouver avec un joug interne d’une poignée de clans qui installent ensuite et allègrement une économie rentière, exactement le modèle qui est en train de mener l’occident droit dans le mur.

20/01/2012

Jean-Paul Pougala.
Références :


Autres ouvrages :
L'espionnage religieux par Jean-Paul POUGALA
Afrique Démocratie de Jean-Paul POUGALA