jeudi 1 décembre 2011

Dominique Strauss-Kahn défend sa version des faits dans un livre plublié ce jour.

Dominique Strauss-Kahn défend sa version des faits dans un livre plublié ce jour.

Les accusations portées contre Nafissatou Diallo dans l'ouvrage du biographe français de Dominique Strauss-Kahn, Michel Taubmann, sont "du délire total", ont affirmé mercredi à New York les avocats de la femme de chambre. Dans son livre Affaires DSK, la contre-enquête, qui paraît jeudi, M. Taubmann tente de démonter les accusations contre DSK, pour soutenir la thèse d'un acte sexuel consenti, voire provoqué par Mme Diallo qui pourrait, explique-t-il, être l'auteur du vol du téléphone portable disparu de DSK. "L'affirmation absurde de Strauss-Kahn, selon laquelle on aurait dit à Mme Diallo de voler son BlackBerry, de le regarder de façon suggestive et d'accepter son comportement sexuel violent et abusif, relève du délire total", ont déclaré les avocats Kenneth Thompson et Douglas Wigdor. "Nous attendons avec impatience de pouvoir lui poser des questions" dans le cadre de la procédure civile en cours à New York, ont-ils ajouté.

Dominique Strauss-Kahn évoque dans ce livre une relation "consentie mais stupide" avec Nafissatou Diallo dans la suite du Sofitel de New York et dit avoir la prostitution et le proxénétisme "en horreur." Dans Affaires DSK, la contre-enquête, dont Paris Match publie mercredi des extraits, Michel Taubmann, biographe attitré et ardent défenseur de Dominique Strauss-Kahn, dit s'appuyer sur des confidences de l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) pour défendre la thèse d'un complot, dont la femme de chambre américaine Nafissatou Diallo aurait été un maillon.

           L'ancien favori pour la présidentielle de 2012, qui se préparait à une candidature à la primaire socialiste quand a éclaté l'affaire du Sofitel, reconnaît dans le livre avoir "une vie sexuelle libre", mais dit qu'un tel comportement n'a rien de rare dans la politique ou les affaires et assure n'avoir "rien fait d'illégal". L'ancien ministre de l'économie donne, pour la première fois en détail, sa version des faits, à la fois sur l'affaire de New York et sur les soirées libertines auxquelles il a participé, évoquées en marge d'une enquête sur un réseau de prostitution.

Dans son livre, M. Taubmann tente de démonter les accusations contre Dominique Strauss-Kahn, pour soutenir la thèse d'une relation sexuelle consentie, voire provoquée par Nafissatou Diallo qui pourrait, explique-t-il, être l'auteure du vol du téléphone portable disparu de l'ancien directeur du FMI.

                                   "Rien ne serait arrivé si je n'avais pas eu cette relation consentie mais stupide avec Nafissatou Diallo", confie Dominique Strauss-Kahn dans le livre. "Ce jour-là, j'ai ouvert la porte à toutes les autres affaires". Le 14 mai, dans la suite 2806 du Sofitel, Nafissatou Diallo n'aurait été guère surprise ni choquée de voir "DSK" sortir nu de la salle de bains, écrit Michel Taubmann. Elle se serait dirigée vers la sortie sans se hâter avant de fixer Dominique Strauss-Kahn du regard, écrit le biographe.

Ce dernier y aurait vu une invitation et n'aurait pas résisté à la tentation d'un acte sexuel précipité mais consenti, affirme Michel Taubmann, qui dit s'appuyer sur le récit fait des événements par Dominique Strauss-Kahn lui-même. Michel Taubmann relate aussi une conversation téléphonique de Dominique Strauss-Kahn avec Anne Sinclair dans laquelle l'ancien ministre des finances évoque le "piratage" de sa messagerie et le fait que des courriels privés échangés avec son épouse se soient retrouvés entre les mains de l'UMP.

L'auteur mentionne un épisode jamais rapporté jusqu'alors. En sortant de sa chambre, pour quitter l'hôtel, Dominique Strauss-Kahn croise Nafissatou Diallo dans le couloir, à l'étage. "'Hello' lui lance-t-il tout en faisant un geste de la main. Elle lui répond du regard", écrit-il, ajoutant que la femme de chambre, comme en témoignent les vidéos qu'il a vues, a ensuite un comportement "décontracté".

Michel Taubmann revient aussi sur les soirées en compagnie de prostituées évoquées en marge de l'affaire du Carlton de Lille, dans laquelle Dominique Strauss-Kahn, cité à de nombreuses reprises, a demandé à être entendu par les enquêteurs.

Dominique Strauss-Kahn est cité dans le livre à propos de ces soirées. "Lors de ces soirées galantes, il ne débourse jamais un centime", écrit Michel Taubmann. "Il ne se pose pas la question de savoir si ses partenaires d'un soir sont rémunérées, ce qui n'est pas systématique." "Dans la presse, on associe mon nom à la prostitution, c'est insupportable", dit M. Strauss-Kahn. J'ai participé à des soirées libertines, c'est vrai, mais d'habitude, les participantes à ces soirées ne sont pas des prostituées."

                    "La prostitution, le proxénétisme, je les ai en horreur", dit encore Dominique Strauss-Kahn. "Ce n'est pas moi, cela." Quand Michel Taubmann lui demande ce qui a changé dans sa vie en six mois, il répond : "J'étais en position de devenir président de la République. Et je ne le suis plus, c'est tout." Dominique Strauss-Kahn affirme enfin avoir décidé de modifier radicalement son mode de vie. "J'ai décidé de rompre avec tout cela. C'est fini.

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